Clichy-Bangkok

Dimanche 30 avril - Mercredi 3 mai

Dimanche : je quitte en taxi le cocon du Bali Silent Retreat pour Munduk, région montagneuse, volcans, cascades, lacs... je m'installe au Aris Homestay, tenu par une gentille famille. J'ai une chambre avec un petit balcon devant un joli jardin et les montagnes. On vient ici essentiellement pour trekker en montagne et voir les cascades. Bon, tu devines que je ne vais pas aller me casser une patte sur les chemins glissants ?

Lundi : je fais un tour en moto avec le patron du homestay. On part tôt le matin parce qu'en ce moment, vers 13h00 c'est le déluge. Equipement : ponchos plastique au cas où.

1er arrêt au viewpoint sur les twin lakes : Lacs Buyan et Tamblingan. C'est très beau. Cependant, ils ne peuvent pas s'empêcher de polluer les beaux endroits avec les attrapes touristes, sur ce viewpoint on peut faire des photos avec des animaux, iguane, serpent, chauve-souris, chouettes... c'est totalement navrant.

Tu noteras la météo menaçante.

2eme arrêt, le très photogénique et (trop) célèbre Pura Ulun Danau Bratan (déjà vu en 2011, mais comme je suis dans le quartier...). Alors, c'est toujours aussi beau, mais c'est la foire à neuneu avec une sorte de parc d'attraction. Là encore les animaux attendent les touristes pour gagner quelques roupiahs. Il y a un immense parking qui charrie des cars de touristes. C'est aussi la foire à l'instagram. Grrr, que ça m'agace ! ça gâche le plaisir et la magie du lieu.

3eme arrêt, le Pondok Indah Bedugul, le ghost hotel. Je ne crois pas qu'il soit dans les guides touristiques, en revanche, on en parle sur internet. Officiellement, ça ne se visite pas. C'est un hôtel construit dans les années 90, de tout ce que j'ai lu, personne ne saurait exactement en quelle année, ni par qui. L'hôtel a été laissé à l'abandon, certains disent qu'il n'a jamais été occupé, d'autres disent qu'il a été occupé mais que les clients auraient été visités par des fantômes. Des ouvriers seraient morts sur le chantier. D'après ce que j'ai compris le site a été vendu et sera rasé pour construire autre chose. Bon, l'info c'est qu'il est hanté et qu'il fout les ch'tons ! On a négocié notre entrée auprès du gardien qui se fait du blé de manière pas du tout officielle. Il faut faire gaffe, les sols et plafonds ont tendance à s'écrouler et certains endroits sont devenus des pataugeoires. Mais une vue exceptionnelle depuis les balcons.

Il est 12:00, les gouttes commencent à tomber, on s'arrache. Ce que je n'ai pas pu voir : Handara Gate. Vas voir sur instagram, c'est partout, tout le monde veut sa photo devant cette porte. Je n'y suis pas allée parce qu'il pleut des cordes, aussi parce qu'il y avait déjà un car de touristes en ponchos plastique de toutes les couleurs et que je ne fais pas la queue pour prendre une photo, et bien sûr il faut payer. Ça m'agace ! On est rentrés trempés. J'ai passé le reste de la journée à regarder la pluie tomber.

Mardi : je vais voir une cascade. Une seule, ça suffit. J'ai quand même marché par loin de 2 heures. Du Aris Homestay jusqu'à la Red Coral waterfall, il y a environ 35 minutes de marche dont 25 sur le bord d'une route passante et bien en pente. c'est la cascade la plus accessible, ça a motivé mon choix. J'ai fait un stop au R&R Coffee Corner pour un thé aux épices bien mérité. Le café est judicieusement postionné au bord d'un petit chemin dans la forêt. Les épices, c'est ce qui pousse ici à Munduk, clou de girofle, cannelle, noix de muscade, cacao, café, poivre... et de la vanille !

Tu as deviné qu'il faut payer pour voir les cascades ? 20 000R pour Red Coral. Et tu devines aussi qu'il faut faire la queue pour tenter de prendre une photo sans personne devant la cascade ? La balade était cool, je suis rentrée pas trop fatiguée et j'ai profité de ma terrasse et de la vue.

Mercredi : fin de mon "slow travel" à Bali, des endroits où on se recentre avec une vue sympa soit sur les rizières, soit sur la montagne. Je retourne dans l'après-midi dans l'agitation et les embouteillages d'Ubud, les klaxons en journée et la musique live le soir. J'ai cherché comment y retourner en bus et non en taxi. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'aide de la part de mon homestay qui, je pense, préfère me réserver un taxi. J'ai trouvé l'info après avoir envoyé un mail à Perama Tours. Ils ont un "bus" qui fait la navette Lovina - Kuta qui passe par Munduk et s'arrête à Ubud. RdV à 13:30 devant le Warung Panorama. C'est 200 000R au lieu de 500 000R en taxi.

Mercredi 26 - dimanche 30 avril

Mercredi : je quitte Jatiluwih en taxi pour Tabanan et le Bali Silent Retreat. L'objectif ici est de faire une pause, de déconnecter et de décélérer, beaucoup beaucoup. Cela fonctionne comme un ashram (de luxe), mais il n'y a pas de religion, la seule idéologie c'est le respect de la nature, le recyclage, la permaculture...

J'intègre donc une petite cellule (c'est plus cosy et plus propre qu'au Doi Suthep !), et j'essaie de retenir toutes les règles de l'ashram, les horaires, les coups de gong etc. Je m'habitue vite à ce nouveau rythme, mon estomac un peu moins, le diner est à 17h00 ! Ici, pas trop de contraintes, on est libres de participer ou pas. On peut sortir, aller se balader, rester au lit ou vautré dans un canapé, ne faire que manger, parce que c'est trop bon...

Il y a deux séances dans la journée de yoga doux qui préparent à la méditation. J'ai testé la méditation (impossible) sous la source d'eau sacrée, dans mon maillot de bain, sarong obligatoire et je n'ai tenu que 5 minutes, je n'ai pu me concentrer que sur l'eau froide. J'ai participé tous les soirs au "pit fire", on se réunit autour d'un feu et on jette au feu des petits papiers "i'm sorry for". J'ai adoré l'atelier de fabrication des offrandes, tressage de petits paniers, dressage avec des feuilles et des fleurs, une couleur, une divinité, un point cardinal. Tout est très codifié, je n'ai pas tout compris, mais c'était une immersion dans la culture balinaise. J'ai adoré chaque repas, on mange végétarien, bio et hyper bien ! Le tout dans un décor luxuriant de rizières et de forêt, des oiseaux, des écureuils, des lézards visqueux, des poules, des oies... on est en rase campagne, au bout d'un chemin, pas de wifi sauf à la réception. DECONNEXION !!

Dimanche : il est temps de retrouver la civilisation, je pars en taxi à Munduk. Sous la pluie bien sûr ! Car il pleut tous les jours, l'après-midi en général, c'est le déluge !

Lundi 24 - Mercredi 26 avril

Lundi : je quitte Ubud en taxi, pas de bus qui va à Jatiluwih, ni de shuttle bus. J'ai réservé auprès de ma guest house, 350 000R, moins cher que Grab et beaucoup moins cher que le stand de taxi au coin de la rue. Il faut 1h30 environ pour arriver à Jatiluwih et à l'hôtel que j'ai réservé, face aux rizières, le Bhuana Agung. La vue est dingue, ça va m'occuper une partie de l'après-midi.

Mardi : je pars après le petit déjeuner en expédition sur les chemins de randonnée de ce site incroyable, les rizières à perte de vue sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO et c'est tant mieux, j'espère qu'on n'y verra pas de balançoires. C'est aussi là que l'on peut observer le subak, système d'irrigation balinais.

Je n'ai rencontré presque personne sur le chemin, par moment j'ai eu quelques doutes, est-ce que je suis toujours sur le sentier bleu... ben non en fait, t'es partie sur le sentier blanc... bon pas grave j'ai marché deux heures. J'ai pris un bob, crème solaire, eau et en-cas. J'ai bien fait, ça cogne, et même si on vois quelques palmiers et un peu de forêt, la majeure partie du chemin est en plein cagnard. A 10h30 je rentre bien cuite et je profite un peu de la piscine de l'hôtel.

Mercredi : Je profite de mes dernières heures à Jatiluwih pour repartir sur les sentiers de "randonnée", je prends le sentier orange, puis le pourpre. Je n'ai marché qu'une heure, ça cogne bien. Pas vu grand monde, seule au monde dans les rizières.

Cet après-midi, je pars en taxi pour Tabanan. Je vais faire l'expérience d'une retraite silencieuse au Bali Silent Retreat. Pas d'internet j'imagine = pas de nouvelles.

Visiter les rizières de Jatiluwih : il faut déjà s'acquitter du péage de 40 000R. Et idéalement y passer une nuit, si on veut marcher sur plusieurs sentiers à différents moments de la journée et prendre le temps d'absorber ce panorama. L'hôtel Bhuana Agung est pas mal, dans les standards indonésiens, faut pas être trop regardant sur la propreté, mais il a une des plus belles vues. Si on ne veut pas y rester dormir, il y a des sentiers qui font une petite boucle d'une heure et restaurants avec vue. Je recommande fortement le chapeau, lunettes de soleil, poncho de pluie, crème solaire et de l'eau. C'est pour tous les niveaux, certains sentiers ont une pente ou des escaliers un peu raides, mais s'il n'a pas plu, il n'y a pas de difficulté. Et je me répète, mais boycotte Tegalalang.

Vendredi 21 - Lundi 24 avril

Vendredi : je vais jusqu'à l'agence Perama dans Jalan Legian pour acheter mon billet de bus Kuta - Ubud. Les prix ont bien augmenté depuis mon dernier trajet, de 60 000R c'est passé à 100 000R. Ca reste néanmoins beaucoup moins cher qu'un trajet en taxi. Départ 10:00, arrivée vers 11:45 à Ubud après 15 minutes passées dans les bouchons. On se croirait au mois d'août, les voitures n'avancent pas, les scooters sont à contresens, voire roulent sur les mini trottoirs, ça klaxonne, on se fait insulter (par les touristes à scooter, pas par les indonésiens). Bienvenue sur l'île des dieux, bienvenue à Ubud, capitale culturelle ! J'ai une réservation à Ramaniya house, en plein coeur de la ville, réservée à la hâte il y a 4 jours parce que les hébergements qui me plaisaient étaient tous complets. C'est pas dingue, mais ça fait l'affaire pour 3 nuits.

Je profite de mon après-midi pour faire quelques courses, on trouve tout ici contrairement à Hanoi (genre cahier et stylo). J'ai fait un bon massage pour finir de me détendre. Je fais aussi des repérages pour acheter des fringues avant mon départ pour le Japon.

Samedi : hier, j'ai rencontré un Ketut (il s'appellent quasi tous Ketut ici), chauffeur de moto taxi, et je lui ai fait la liste de mes envies. Départ à 9:30 de ma guest house en scooter. Au programme, des sites proches les uns des autres :

Candi gunung kawi (Tampaksiring): 10 sanctuaires (candi) du 11ème siècle creusés dans la roche et un complexe de temples, dans un environnement magnifique, forêt, rizières en terrasse, cours d'eau. On se prendrait presque pour indiana jones...

Est-ce que je mentionne qu'il y a beaucoup de marches ? en plus elles sont glissantes, j'ai failli perdre une jambe.

Pura Mengening (Tampaksiring): un autre joli site où les balinais viennent se purifier dans les sources sacrées. Le site, je trouve, est bien plus joli que celui de Tirta Empul et moins touristique. On parle des escaliers ? Le truc frustrant, c'est le très joli complexe de temples dans lequel on ne peut pas entrer si on n'est pas balinais. Il y a aussi un joli bassin avec des carpes coi.

Gunung kawi Sebatu : un très très joli complexe de temples, des sources sacrées pour se purifier, un grand bassin avec d'énormes carpes coi, un endroit très relaxant, sauf si on se fait courser par de vilains petits canards pas aimables.

Dernier arrêt pour déjeuner : les célèbres rizières de Tegalalang. C'est très beau, mais mon dieu, c'est disneyland ! Embouteillages, on paye pour tout, bientôt ils feront payer l'air que l'on respire ! C'est le spot instagramable, il y a des balançoires partout, des nids, tyroliennes, des chemins de "rando" dans les rizières... horrible ! Déjeuner avec vue au Cafe Rice Terrace, sans chichis, mais la note finale bien salée.

Comme tout le monde, j'ai voulu voir les fameuses rizières. Si je peux donner un conseil : si tu t'en fous des balançoires, boycotte cet endroit il y a d'autres belles rizières à Bali.

Voilà, retour 15:00, fin d'une super journée pour voir des sites que je n'avais pas encore visités. C'est l'heure de faire une super sieste.

Dimanche : pas grand chose, j'ai assisté à une répétition de Legong au Royal Palace, qui avait ouvert quelques-unes de ses portes au public, c'est assez rare.

je me suis fait une petite balade dans les rizières en empruntant le chemin "sweet orange"

Et j'ai fini ma journée au Yoga Barn pour un cours de gentle yoga, avec Chokolako comme prof. Bien sans plus. 

Demain je pars à la campagne, dans les rizières de Jatiluwih.

Jeudi 20 avril

Longue journée, départ à 9:00 de mon hôtel à Hanoi, 40 minutes de trajet pour atteindre l'aéroport. Check in aux comptoirs de la Singapore Airlines. A ce stade, les formalités pour Bali : on m'a demandé dans l'ordre, 1) est-ce que je fais un visa on arrival (l'agent a regardé les tampons sur mon passeport, pas de visa pour l'Indonésie bien sûr), 2)combien de temps je reste en Indonésie, 3) est-ce que j'ai un vol retour (oui, cette réponse suffit, pas besoin d'en montrer la preuve), 4), montrer le certificat de vaccination covid. Je m'attendais à ce qu'ils soient tatillons, pas du tout. Ils ne m'ont pas demandé de montrer l'appli Satusehat (covid tracker) que je n'ai pas pu compléter et qui m'a rendue dingue !.

J'ai fait un Hanoi- Singapour - Denpasar. Arrivée Bali à 21:00. 

Les formalités à Bali : sans evisa en poche, il faut faire la queue et payer 500 000 R pour un VOA de 30 jours (on ne demande pas de preuve de sortie du territoire, ni les vaccins, ni l'appli...), on paye, cash (Rupiahs, dollars, euros... on prend tout) ou par CB avec une majoration. 2) on refait la queue à l'immigration (idem, rien n'est demandé), 3) on refait la queue pour montrer son QR code de déclaration en douane, customs declaration form à remplir en ligne avant le vol, ou après le vol sur un PC (on refait la queue hein ? oui je confirme), 4) on refait la queue devant un ATM pour payer le taxi.

Arrivée à 22:00 à mon hôtel de Kuta, le Dewi Sri Hotel. Je ne reste pas à Kuta, paradis des surfeurs australiens buveurs de bière pas chère. Avec le taxi, on est passé devant des bars, des clubs, musique à fond pour attirer le chaland. Après une nuit de sommeil je file demain sur Ubud.

Pour conclure le Vietnam : je suis restée 27 jours dont 25 jours pleins, du sud vers le nord avec l'itinéraire suivant : Saigon - Dalat - Tuy Hoa - Tu Nham (Song Cau) - Hoi An - Hanoi - Mai Chau - Pu Luong - Hanoi. J'ai varié les plaisirs entre les grandes villes, les petites villes, les bleds inconnus, la campagne, la montagne, la plage, les rizières, les petits hôtels et les homestays.

Malgré un début de voyage sous le signe de l'arnaque dans un taxi, je n'ai ensuite rencontré que des gens charmants. 

Je garde en mémoire Dalat et ses environs, la plage du Lucky Spot beach bungalows, Da Dia cliffs, Hoi An et le musée Precious Heritage, Mai Chau et le homestay qui porte bien son nom, Meadow, Hanoi, toujours aussi excitant, avec le beau musée de la femme vietnamienne, old quarters, les nombreux restos, et Marou ! 

Lorsque j'étais dans la région du Phu Yen, je n'étais pas archi convaincue par mes choix, mais je ne regrette pas, j'ai fait l'expérience d'un homestay avec google trad dans une ville où quasi personne ne parle anglais. Je n'ai pas pu découvrir toute cette belle région parce qu'il faut être motorisé et c'est assez frustrant. Et j'avais peur de m'ennuyer sur la plage de Tu Nham, bien isolée du reste du monde, en fait non. Voilà, c'était bien de revenir au Vietnam une 3eme fois et de prendre le temps de visiter.

Ce qui m'a rendue dingue : la circulation, le bruit incessant, les scooters qui ne respectent rien, ils ne s'arrêtent pas, ils sont prêts à contourner, mais surtout pas à s'arrêter, ils roulent à contresens, ils roulent sur les trottoirs, ils sont garés sur les trottoirs... à aucun moment on peut marcher sereinement en ville, il faut être vigilant.

Dimanche 16 - mercredi 19 avril

Dimanche : j'arrive un peu tard en mini van de Pu Luong. Après 4 heures de trajet, j'ai encore un peu de marche à pied pour rejoindre mon hôtel derrière la cathédrale, le Serenity Villa. Je leur demande si je peux réserver une excursion demain à la pagode des parfums. Le gars a eu l'air perplexe, je lui ai laissé 2 heures le temps de trouver l'info. Rien ! J'ai réservé dans une petite agence en face de l'hôtel. J'ai négocié, j'étais contente d'avoir un bon prix, mais je me suis aperçue le lendemain qu'en ajoutant le coût de l'A-R du téléphérique, j'étais perdante.

Lundi : excursion à la pagode des parfums. Départ 8h00 en mini van avec un petit groupe vraiment sympa, composé de pas mal de Français, tant pis pour les anglophones ! Le programme c'est à peu près : 1h30 de route, un stop sur un parking et là on fait marcher le petit commerce, il faut prendre une navette électrique (et mettre un petit billet), un stop technique avec possibilité de passer à la boutique, un embarquement sur une barque à fond plat, direction la pagode Den Trin, puis barque pendant 1 heure, visite de la pagode Thien Tru puis déjeuner à la cantoche, puis cable car (220 000d A-R, on peut aller à pied aussi, mais on rate tout ce qu'explique le guide, et on se fatigue aussi), visite de la grotte Huong Tich. Puis il est l'heure de tout refaire dans l'autre sens...

Mon avis sur cette journée : pas indispensable, surtout si on va à Tam Coc que je trouve beaucoup plus joli. Pour ma part, c'est mon 3eme voyage, je pense qu'il fallait que j'y aille pour me faire une idée. C'est une longue journée (8h00 - 18h30), ça coute cher (environ 45$), on ne voit pas tout le site (il y a 15 "pagodes" et on ne voit que 3 sites), malgré le cable car il y a quand même de nombreux escaliers. Il ne faut pas venir pendant les 3 mois de festival sauf si on aime être collé-serré comme dans le métro un jour de grève (heu non un jour normal !) et éviter les wkd pour les mêmes raisons. Pour autant, le guide était hyper intéressant et le groupe hyper sympa. J'ai passé une excellente journée !

Mardi : je marche, je transpire. Je suis passée par la fameuse rue du train. Bon, victime de son succès c'est barricadé et on peut se prendre une amende si on traverse les voies. C'est sympa quand même, il y a plein de petits bars qui donnent sur cette rue et beaucoup de monde qui attend pour un selfie...

Je passe par les quartier des ministères pour atteindre la citadelle impériale Thang Long, le site est assez grand. J'ai trouvé tous les pavillons agréables à regarder, en revanche, c'est assez pointu sur l'histoire du Vietnam, les différentes dynasties... il y a aussi un bunker, des affiches de propagande et des photos d'Hanoi post bombardements. Intéressant mais pas essentiel.

Je suis allée jusqu'à la pagode des ambassadeurs. 

Et le clou de la journée c'est le chocolat de la Maison Marou, chocolat de crus vietnamien uniquement ! J'ai pris un chocolat chaud signature (cannelle et chili) et un Paris - Saigon, le cousin du Paris Brest. Miam ! Et comme il fait 35 degrés, ça passe l'envie d'acheter des tablettes.

Mercredi : un petit tour au sud du lac Hoan Kiem, vers l'opéra, les beaux bâtiments, les boutiques de luxe et les shootings photo.

c'est l'heure de faire un tour dans old quarter, au nord du lac Hoan Kiem, de me faire klaxonner, bousculer, de slalomer sur les trottoirs, d'avoir l'air d'une poule en panique au moment de traverser la rue, de me faire héler par les pousses-pousses, les motos taxi, les vendeuses de chapeaux pointus etc etc. Tu veux voir à quoi ressemble Hanoi ? un peu de joyeux bordel ? Voici les photos, attention il y en a beaucoup !

Hanoi pratique :

Pour l'hébergement, j'ai trouvé que l'emplacement proche de la cathédrale à l'ouest du lac Hoan Kiem était idéal. J'ai pratiqué The Pilgrim et Serenity Villa, deux établissements pas mal à peu près dans le même standing.

Les endroits où manger : il y en a tellement !!! Pour ma part, j'ai adoré :

Bun Bo Nam Bo : une cantoche, j'y suis allée plusieurs fois. Le bo bun est servi avec un petit bouillon au fond du bol, c'est un délice !

The Running Bean : cuisine fusion dans un décor dépouillé et fréquenté par des influençeuses en Chanel. C'est un peu cher, mais très bon.

La Place : devant la cathédrale, avec vue depuis le petit balcon. C'est pas dingue, mais c'est pas mal.

Pho Bo Bun Bo Hue O Ton : un bon pho.

Cong : café en face de la cathédrale. La vue et un bon café ou la vue et un bon yaourt.

Et pour les fans de chocolat : Marou flagship.

Vendredi 14 - Dimanche 16 avril

Vendredi : mon homestay à Mai Chau m'annonce qu'il n'y a pas de bus qui va à Pu Luong (ou Pu Long), du coup c'est la tante qui me conduit là-bas en scooter, c'est pas le plus puissant du marché, on va mettre 2 heures, c'est beau, pas trop de circulation, et au moment où je me disais qu'on avait de la chance de faire la route par temps sec, nous sommes entrées dans un épais brouillard dans la descente sur Pu Luong. Là on s'est arrêtées dans un village pour se dégourdir un peu les pattes.

L'arrivée au Pu Luong Home : sous la pluie, il y a un chemin en pente raide qui descend vers les hôtels et homestays, c'est boueux, glissant et il y a un énorme trou plein de boue dans lequel il faut patauger. Je fais appeler mon hôtel pour qu'ils viennent m'aider, 2 gars sont arrivés avec des bottes, ont pris mes backpacks, et m'ont soutenue dans la descente. Mes chaussures salopées n'ont pas séché en 2 jours.

Hyper déçue par l'hôtel, la chambre est minuscule, sent le moisi, tout est humide, rien ne sèche, j'ai une mini fenêtre, pas de balcon, il n'y a pas d'endroit avec des fauteuils d'où regarder la pluie tomber, tout est casse-gueule... c'est déprimant. La "vue" de ma chambre, mon horizon. Inutile de dire que je ne suis pas sortie ?

Dimanche matin : je profite d'une accalmie pour prendre des photos depuis la piscine et depuis le chemin boueux devant l'hôtel

Et ça, c'est le carrosse du retour sur Hanoi, 4 heures de route, arrêt devant l'Opéra au sud du lac Hoan Kiem

Mercredi 12 - Jeudi 13 avril

J'ai réservé mon trajet en bus auprès de l'hôtel, pick up 7h25, on a roulé à un train d'enfer jusqu'à Mai Chau, drop off hotel. Je m'installe au Meadow mai Chau homestay. C'est dans un mini village, à 20 minutes à pied de Mai Chau "ville", la partie réservée aux chambres est en bois, dans le style de la région, sur pilotis, c'est un confort rustique, lit bien dur posé à même le sol, moustiquaire et basta, douches et wc en commun. La vue sur la campagne est magnifique, même dans le brouillard. On entend les coqs, les vaches et ça sent la bouse. Voilà, c'est la campagne. Un peu de marche à pied dans les différents villages, Ban Nhot, Ban Lac, Pom Coong (les deux derniers sont extrêmement touristiques avec des échoppes partout, ça gâche vraiment l'expérience) et repos. Et cerise sur le gâteau, mes voisins de chambre sont très sympas.

Lundi 10 - Mardi 11 avril

3 possibilités s'offraient à moi pour rejoindre Hanoi depuis Hoi An : 16 heures de bus couchette et de klaxon (solution la moins chère), 16 heures de train couchette (plus d'1M de dongs, ce qui m'a fait tousser) et l'avion. J'ai choisi l'avion, quitte à dépenser une blinde, autant dormir dans un lit ce soir.

Lundi : je vais prendre un shuttle bus HoiAn Express qui relie Hoi An centre à l'aéroport de Danang. Comme en 2016, le shuttle bus a longé la longue plage de Danang. C'est de plus en plus bétonné, des resorts énormes, des bâtiments abandonnés, pas terminés. C'est une désolation cet endroit. Puis DE Danang, j'ai pris un vol Vietjet Air à 12h35. RAS, tout s'est bien passé. Puis je voulais prendre la navette Vietnam Airlines à l'aéroport d'Hanoi, pour rejoindre le centre et le chauffeur a commencé à m'embrouiller avec le prix, du coup, je suis allée vers la navette Vietjet Air, 50 000d, ils ont des arrêts fixes, ne vont pas jusqu'à Old Quarter, mais ils nous ont largués à un coin de rue pas trop loin. Je dit "on", parce que je me retrouve sur le bord de la route avec un américain retraité qui voyage avec une énorme valise et une valise cabine. Tu as déjà pratiqué les trottoirs d'Hanoi ? du coup j'ai Google Maps en main et mon américain qui slalome... J'ai pris un hôtel derrière la cathédrale, The Pilgrim, pas mal du tout et le quartier est vraiment super mignon et animé.

Il fait moche à Hanoi en ce moment, il y a du brouillard, de la bruine, tout est gris et tristouille. Je regrette d'avoir jeté mon pull et j'ai ressorti la veste.

Mardi : journée de transition. Matinée au musée de la femme vietnamienne, super musée bien fichu et intéressant. Je fais aussi quelques achats, dont 1 TS en promo et un lait de toilette chez Yves Rocher. Imagine-toi que j'en cherche un depuis Dalat et je ne trouve nulle part, ils ont des lotions, de la mousse lavante, du gommage... mais pas de lait de toilette. Et je vais manger mon Bun Bo chez Bun Bo nam bo (trop bon !).

Demain, je pars à la campagne à Mai Chau.

Jeudi 6 - dimanche 9 avril

Jeudi : ça va pas, mal au bide, mal au crâne, mal dormi... tous les signaux d'une gastro. Ca tombe pas hyper bien, c'est le jour où je quitte le Lucky Spot Beach Bungalows pour prendre le bus direction Hoi An. J'ai choisi le bus au lieu du train, mauvais choix... Pour quitter la plage de Tu Nham, il n'y a que le taxi, ça me coûte un bras pour 1 heure de trajet. La ville la plus proche est Qhy Nhon (prononce Ouignone sinon on comprend rien), et de là, pour rejoindre Hoi An, on a le choix entre le train ou le bus pour Danang.

Je fais une infidélité à la compagnie FUTA et je prends Son Tung. Bus couchettes. Très jolie route qui longe la côte, des plages désertes, des villages de pêcheurs, des rizières... (pardon pour la photo prise dans le bus à l'arrache).

Petite route = beaucoup de trafic. Le chauffeur roule comme un go fast et au klaxon, sans mentir, on n'a pas eu 5 minutes de répit pendant les 6 heures de route. Klaxon en permanence. Tout n'est pas négatif, j'ai rencontré un couple de belges lorsqu'on s'est fait éjecter sur un bord de route à 10 km de Hoi An, on a partagé un taxi pour rejoindre la ville avec la promesse de se revoir un soir.

Je rejoins le Tam Hong Phuc Homestay, petite ruelle à l'écart de la circulation frénétique et à 5 minutes à pied de la vieille ville. Quand ça veut pas... je me fait dévorer par le chien du homestay, il commence par me bouffer le bas du pantalon et ensuite il a attaqué la cheville. Aïe ! Il a finit sa soirée avec la muselière. Bien fait pour toi le chien ! A part ça la famille est adorable et la chambre est vraiment top.

Vendredi, samedi, dimanche : je redécouvre Hoi An, déjà visitée en 2016. Et je retrouve mes impressions mitigées de l'époque. Une ville au charme incroyable, gâché par la circulation chaotique et le tourisme de masse. Je rachète le fameux sésame qui donne droit à 5 visites (seulement).

Maison Phung Hung, une belle maison en bois, mais aucun intérêt, c'est une vaste boutique.

Musée de la médecine traditionnelle, idem, jolie maison, quelques infos, mais rien de passionnant

Je retourne visiter le très photogénique Phuc Kien (assembly hall). Tout est d'une mignonnerie ici ! J'en ai vidé la batterie de mon appareil photo...

Quan Am pagoda

Trieu Chau (assembly hall)

Tuy Tien duong minh huong

Hoi An, c'est aussi Rehann, le célèbre photographe, qui fait un travail remarquable de mémoire auprès des différentes ethnies du Vietnam. Très beau musée gratuit, Precious heritage.

Hoi An c'est aussi des bateaux, des lanternes

C'est surtout de belles petites rues fleuries, des façades jaunes (et des boutiques qui vendent la même chose)

Hoi An, c'est aussi les pousse-pousses (transport préféré des touristes chinois)

Hoi An, c'est aussi, des petites dames qui te poursuivent dans la rue pour que tu passes à la boutique, qui te poursuivent dans la rue pour que tu goûtes une cacahuète, un spot à photos (touristes asiatiques déguisés avec des poses interminables), des touristes mal polis, une circulation frénétique sans foi ni loi et un concert de klaxons... tout cela vient tempérer la magie de Hoi An, voire la gâcher complètement.

Côté culinaire : tout comme en 2016, je suis barbouillée, la vue d'un oeuf au plat me donne la g****. Donc pas de cours de cuisine prévu. J'ai retesté les white roses, spécialité de Hoi An, au Little Kitchen en compagnie des belges et je n'ai pas été vraiment emballée. Le egg coffee chez Uncle Huan. C'est très esthétique et très épais.

Et j'ai fait la queue comme tout le monde pour un herbal tea de chez MOT

Dimanche : je m'offre une balade à touriste en basket boat au coconut village. Comment dire... ? c'était marrant, c'était un peu court, j'ai pêché mon 1er crabe, j'ai passé un bon moment avec une jeune française qui a partagé mon panier. Mais c'est surtout une ambiance foire à neuneu au goût asiatique.

Voilà, mon séjour à Hoi An s'achève sur ce tour. Demain je vole pour Hanoi !