Onomichi, la ville fouillis

Publié le 15 Juin 2023

Mardi 13 - Mercredi 14 juin

Mardi : je quitte Hiroshima en empruntant 2 lignes de train JR Sanyo. Hiroshima - Itozaki - Onomichi. Je pose mes sacs à la guest house Yado Curly, je prends un plan de la ville à la gare et je commence à découvrir la ville. Bien que fouillis, tarabiscotée, labyrinthique, je suis sous le charme tout de suite! Je vais t'expliquer pourquoi.

Je commence par déjeuner. Je file au U2, ancien entrepôt sur le front de mer reconverti en concept store et hôtel. Le lieu est vraiment sympa et c'était bon. Un bon point pour Onomichi !

Ensuite je longe le front de mer sur la promenade aménagée, ça sent bon comme à la maison, le sel, les algues, il y a des bateaux de pêche, des engins de levage, des bateaux au carénage, des ponts, des bacs qui font le lien avec l'île située juste en face. 

Au sujet des îles : il y a une route mythique à faire à vélo, 70 km d'île en île. Tu te doutes que je ne suis pas venue pour pédaler.

Je regarde mon plan et je tente de comprendre comment Onomichi est fichue. Elle est traversée par une ligne de chemin de fer. On pourrait se dire, tiens ça défigure la ville. Pas du tout, je trouve ça plutôt joli et rétro, ça ajoute un charme à la ville et au bordel ambiant. Je passe donc mon temps à longer la voie ferrée, à passer dessous, au-dessus...

Bon, je continue. Je suis là pour la ville et aussi et surtout pour le parcours des temples : 25 temples sur 2,5 km. Une carte en main. Tu te dis, facile, ça ne devrait pas prendre des plombes ! J'ai trouvé le 1er sans trop de difficulté, Jikoji.

Et après, j'ai lâché la rampe. pas vraiment parce que c'est plein d'escaliers et de pentes bien raides... j'ai lâché le plan, je n'y comprends rien. J'ai aussi arrêté de chercher les pancartes. Comme partout au Japon, chouette, c'est balisé, il y a des pancartes partout, et puis y a plus de pancartes, démerde-toi ! Le fouillis est assez esthétique. Je m'arrête toutes les 2 secondes pour prendre des photos. Je vois 2 ou 3 temples sur le chemin, impossible de savoir lesquels.

Voilà, je passe d'un temple à un cimetière, pour me retrouver dans une installation artistique un peu pointue.

Je visite le Tenneji. L'attrait de ce temple, c'est sa pagode à 3 étages et la vue depuis le chemin qui la surplombe (des escaliers encore !)

Et j'arrive enfin à mon objectif de l'après-midi : le téléphérique qui monte au temple Senkoji. Vue magnifique, belvédère, temple à la hauteur de mes attentes.

Maintenant, il faut redescendre ! Le chemin croise celui du chemin de la littérature, des écrits d'auteurs japonais célèbres gravés dans la roche. Pour les amateurs. Il croise aussi l'allée des chats. Onomichi est connus pour ses nombreux chats. J'en ai vu un peu partout en ville sauf dans cette allée. En revanche, c'est plein d'hommages plutôt kawai ou kitsch, ça dépend de ton point de vue.

Une rencontre : ce papi, je l'ai croisé plusieurs fois. A chaque fois, il dit hello, je réponds, America ? non France ! Ha, un grand sourire édenté.

Après avoir galopé partout en mode surexcitée, je rentre bien claquée à la guest house Yado Curly. Là aussi, c'est le bordel. C'est une vieille maison en bois, rénovée et décorée façon brocante. Elle est même dans certains magazines de déco japonais... mais depuis elle s'est endormie dans le bordel et la poussière. Bon 2 nuits dans un dortoir mixte. Je rencontre mon voisin de lit, un très jeune australien bavard, qui monologue un certain temps sur les distributeurs automatiques. Un vrai sujet, il y en a beaucoup et partout.

Mercredi : je petit déjeune avec mon voisin australien dans un bouiboui appelé Coffe Boy, tenu par une mamie de 88 ans. Elle demande America ? Non France !  Puis je continue le chemin des temples là où je l'ai laissé hier, au pied du téléphérique. Mon objectif c'est Saikokuji, sur l'autre versant de colline. De ce côté, il y a encore moins d'indications. Je pense avoir vu Myosenji

et Taisanji

Et je vois que je ne suis plus très loin de Saikokuji, tout là-haut, encore quelques volées d'escaliers !

Onomichi c'est fatigant ! C'est aussi une ville figée dans le temps. La ville est traversée par une rue commerçante couverte totalement vieillotte, les boutiques sont pour la plupart fermées, ça donne une drôle d'ambiance. Et après 20h, pas la peine de chercher un restau ouvert.

Voilà, j'ai adoré Onomichi, la ville fouillis. Si j'avais eu un jour de plus, j'aurais essayé d'aller à la plage sur une île. Demain, retour Tokyo. Ca sent la fin du voyage !

Rédigé par clichy-bangkok

Publié dans #Japon 2023

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