L'interminable trajet Taungoo - Pekhon

Publié le 7 Janvier 2020

Vendredi 3 janvier

J'ai quasiment pas dormi de la nuit à cause d'un bon mal de crâne, j'ai pourtant rien bu la veille au soir. Je check out à 5h30 du matin. Mon Zozo est à l'heure pour me conduire devant le bureau KBZ. Le pauvre il habite hyper loin, il s'est levé à 3h30 pour moi, je me sens hyper coupable. Il me commande d'office un thé au lait et des samosas dans le teashop et j'attends le bus. Là il règne une ambiance du bout du monde. Il fait nuit, un peu froid, il y a quelques hommes taiseux qui prennent leur thé au lait et leurs samosas tout fumants qui sortent du wok dans ce teashop d'un autre âge. Les voisins passent le balai et font du feu avec les cochonneries qu'ils ramassent. Au gré des coups de vent, on en prend plein le nez.

C'est dans un mini van plein à craquer que je vais voyager. Je suis dans un flou absolu. On ne parle pas anglais ici. Je ne sais pas combien d'heures dure le trajet, je ne sais pas quelle route on va prendre... J'ai ma dose d'aventures aujourd'hui. Au début du trajet, j'aperçois la capitale, Naypyidaw, puis on prend une route de montagne, des zigzags et ça n'en fini pas, et ça dure des heures. Je vois un lac au loin. Ah nan, fausse joie, c'est pas Samkar. On est passés à Pinlaung avec des paysages dingues de pagodes perchées sur des pitons rocheux. Puis au bout de 9 heures de trajet d'une route spectaculaire, il faut bien lui reconnaître ça, je vois enfin Pekhon. 

Argh tellement déçue par le Pekhon Princess hôtel. Dommage de venir jusqu'ici pour faire demi-tour si rapidement. Je prends sur moi. Mais c'est pas l'envie qui manque et à ce moment là j'en veux beaucoup à certains commentaires élogieux sur cet hôtel. Comment le décrire ? D'architecture austère, désert, désuet, pas entretenu, une salle commune face au lac qui donne envie de fuir plutôt que de profiter de la vue, la réception horrible, l'accueil froid (la fille a répété pendant 10 minutes "booking dot com?", mais meuf, file-moi les clefs bordel !!!!!), la chambre humide, les draps pas changés, pas de wifi, et des oies à 5 mètres de la fenêtre qui gueulent comme si elles allaient passer à la casserole... bon je râle gentiment pour qu'on me change les draps... demain. La bonne nouvelle, c'est que Pekhon c'est une petite ville mignonne, les gens sont charmants et je ne peux pas être plus au bord du lac Samkar. Humeur du soir : très chonchon !

Transport Taungoo - Pekhon : départ 6h du matin en mini-van, 9h00 de trajet éprouvant. Prix : 12 000k

Rédigé par clichy-bangkok

Publié dans #Birmanie 2020, #Birmanie

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