Clichy-Bangkok

mercredi 24 mai

Dernière journée de visite à Kyoto. Je me suis réservé le chemin de la philosophie en dernier. Je pars tranquillement en bus 17. Aujourd'hui, je flâne, je n'ai pas un programme long comme le bras. il est temps que ce séjour à Kyoto s'achève, je suis claquée, je n'ai plus d'énergie et j'ai une overdose de temples et jardins.

Je commence par le Silver pavilion, Gingaku-ji. Il n'est pas argenté, mais il a un joli jardin sec très original, surnommé sea of silver sand et un cône étonnant surnommé moon viewing platform.

La sortie de ce temple marque le début ou la fin du chemin de la philosophie, jolie promenade le long d'un petit canal arboré. Je ne te cache pas que la balade est canon au moment où les cerisiers sont en fleurs. Là, c'était joli et agréable, mais pas dingue. J'ai rencontré un papi qui fait des "barques" avec des feuilles et des fleurs. Tu jettes dans le canal, si ça tombe du bon côté, c'est que tu auras de la chance. 

Je suis retournée dans deux petits temples déjà visités il y a quelques années, le Otoyo shrine et Honen-in. je t'épargne les photos, toi aussi, tu dois saturer !

J'ai faim ! c'est la fin du chemin et je découvre le Breizh café. Une parisienne et un verre de jus de pomme.

Je termine mes visites de Kyoto avec le très esthétique Eikando. Un gros coup de coeur pour celui-ci. C'est grand, c'est calme, c'est beau, le parc est plein d'érables de toutes les couleurs. Il faut venir à l'automne, c'est incroyable de beauté.

Ensuite, je suis repartie sur Gion en bus n°5 et j'ai arpenté Nishiki Market pour m'achever !

Voilà, demain je passe (presque) à autre chose, je vais dans les environs de Nara passer une nuit au temple Gyokuzo.

Mardi 23 mai

Je suis aujourd'hui à Arashiyama, à l'ouest de Kyoto, à 1 heure de bus (28) du centre-ville. C'est une zone montagneuse et boisée, qui regroupe encore de nombreux sites à visiter. Je me suis fait une petite sélection pour ne pas mourir d'épuisement.

Je commence par le pont Togetsu-kyo, ça commence bien cette journée, jolis points de vue.

Je continue avec la visite du très visité Tenryu-ji. Pas zen du tout, il y a foule. C'est beau, le grand jardin offre une belle promenade et ils ont mis des petites pancartes avec le nom des plantes.

Juste à côté se trouve l'entrée de la bambouseraie. Non merci, je n'ai pas envie de faire la chenille ce matin !

Après le déjeuner, je cherche Adashino Nenbutsu-ji, il y a des pancartes, puis plus de pancartes... j'en profite pour flâner dans les jolies rues.

Je tombe sur le très très joli Giou-in, le temple des mousses. Une petite pépite.

Je continue de demander mon chemin pour Adashino. Enfin ! Bon, c'est un cimetière, tu sais que j'adore les cimetières. Il est connu pour ses 8000 petites statues de bouddhas, à l'origine des pierres tombales. Il y a aussi un petit autel dédiés aux enfants morts nés. Un escalier dans la bambouseraie mène à un cimetière plus moderne. C'est bien que cet endroit soit à l'écart et difficile à trouver. Il y règne une atmosphère vraiment spéciale.

Sur le chemin du retour, je m'arrête au Jojakko-ji. Une merveille, c'est le coup de coeur de la journée. C'est à flanc de montagne, ça grimpe pas mal, et il y a une fleur originale, le lotus d'or, aussi connue sous le nom moins poétique de fleur de la banane naine chinoise. 

Je conclus ma journée avec cette belle visite et je reprends le bus 28 pour revenir à l'hôtel. Gros coup de coeur pour Arashiyama.

Lundi 22 mai

Pas de visite de Kyoto sans le fameux pavillon d'or, le Kinkaku-ji, c'est (malheureusement pour lui) un incontournable. Je saute dans le bus 205 et je commence par lui et j'arrive juste à temps pour éviter un gros groupe de scolaires. Il n'empêche qu'on est quand même à la queuleuleu... C'est splendide, oui ça brille, oui c'est au-delà de la beauté, y a plus de mots.

Je rejoins ensuite à pied le Ryoan-ji, je m'attendais à être emballée, mais le charme a du mal à agir. Il y a un très beau parc arboré autour d'un étang. Le jardin sec était vraiment dépouillé. Je deviens difficile à force de voir du beau !!!

J'ai de loin préféré le Toji-in, son voisin, qui a beaucoup plus de charme.

Après déjeuner, je me mets en tête que le Daikaku-ji, prévu pour demain, n'est pas loin et que je vais pouvoir y aller en bus. Heu... pas du tout ! Je vérifie avec le chauffeur, il me dépose en pleine cambrousse et m'annonce 30 minutes de marche. Allez, c'est parti !

Le Daikaku-ji : oui ça valait le coup, je suis bien récompensée de mes efforts, c'est vraiment beau et reposant.

Je suis rentrée en bus 28 complètement essorée et je me suis écroulée dans mon lit pour une bonne sieste.

Dimanche 21 mai

Je me suis levée tôt, je suis mal réveillée... je monte dans un train Keihan Line pour Fushimi Inari Taisha. Pourtant la voix dans le micro disait bien de prendre le train voie 2. Je suis sur la voie 2, je monte, je m'interroge, ce train va bien vite et c'est bizarre, il ne s'arrête pas. Ben oui abrutie, c'est un Limited Express, failli me retrouver à Osaka ! Je reprends un train ordinaire dans l'autre sens et j'arrive sur le site aux alentours de 8h15, déjà bien trop tard.

Alors, Fushimi Inari Taisha est un sanctuaire au sud est de Kyoto, il est mondialement connus pour ses 10 000 torii rouge qui accompagnent la montée jusqu'au mont Inari, et accessoirement pour ses statues de renards, les Kitsune (trop kawai). C'est un incontournable de Kyoto mais malheureusement c'est un spot instagramable. Oh misère !!! La cohue, il faut faire la queue pour une photo, la montée se fait à la queue leuleu. 

Je suis sortie de là d'une humeur de dogue. 20 minutes de marche plus tard, j'arrive au Tofuku-ji, un complexe de temples zen et de 4 jardins originaux. C'est splendide, c'est calme, c'est relaxant. Une excellente surprise après la déception précédente.

Je me suis offert un après-midi off pour me reposer. Puis je suis allée à la gare de Kyoto pour voir si je ne trouvais pas un petit bento pour diner. Parce que j'en ai marre des udon et des ramen. Et j'ai découvert le food hall sous la gare, le traquenard !

Jeudi 18 - samedi 20 mai

Jeudi : je limite les visites et j'opte pour le bus (le 206 dessert bien toute la zone est de la ville). Je suis crevée, je m'économise. Aujourd'hui, je visite une partie de la partie est. 

Je commence par le Kodai-ji : sublime ! beaux pavillons, beau jardin, petite bambouseraie, petit "musée".

Le billet est jumelé avec Entoku-in : un grand jardin zen où les jardiniers se font copieusement soufflanter par le "maître", les panneaux du pavillon sont richement décorés. 

Puis j'ai eu du mal à trouver Ryozen Kannon, pourtant la statue de la déesse de la miséricorde est visible de loin... temple bouddhiste et mémorial aux soldats japonais morts pendant la 2nde guerre mondiale. 

Le quartier est d'une mignonnerie incroyable. Minnenzaka, Sannenzaka, j'ai craqué au magasin Ghibli, des mouchoirs Totoro !

Je préfère ce quartier à Gion, c'est vraiment mignon, sauf que dans les ruelles s'entasse une foule compacte. Je m'offre une pause dans un petit resto tranquille. Et quand je demande à prendre le cuisto et le serveur en photo je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient aussi enthousiastes !

Ensuite je me fraye un chemin jusqu'au célèbre et incontournable Kiyomizu-dera. Complexe de temples bouddhistes et shintoistes. Il y a une foule compacte, on est à la queuleuleu...ça gâche la visite. Le parc est magnifique, une balade dans les hauteurs en forêt : en s'éloignant un peu, on rencontre beaucoup moins de monde.

Fin de cette journée. Je pensais m'économiser, mais je rentre rincée.

Vendredi : il pleut, beaucoup. J'emprunte un parapluie à l'hôtel et je prends le train pour la station Sanjo. J'ai eu un mal fou à trouver le musée d'art de la ville, le Kyocera. Il est pourtant énorme ! Pas facile de tenir le parapluie d'une main et de faire des recherches sur google maps de l'autre.

J'opte pour une jolie expo sur le thème du printemps.

Il pleut toujours beaucoup, je n'active pas le plan au sec (= retour hôtel), mais je visite des jardins. Oui je sais c'est n'importe quoi. Bon, 1er arrêt, à côté du musée, le Heian-Jingu. C'est un sanctuaire shinto immense, il est connu pour son tori rouge gigantesque, ses jardins sont sublimes, même sous la pluie et le clou du spectacle c'est le pont en bois couvert au-dessus d'un étang.

Je vais ensuite au Nanzen-ji. Je précise que j'y vais à pied, environ 20 minutes de marche, j'ai les sandales inondées. Le parc du nanzen-ji est magnifique, Sannon gate est monumentale, il y a aussi un aqueduc. Se visitent Hojo hall (et ses panneaux peints) et hojo garden. 

Juste à côté se trouve Tenjuan-in, un autre jardin très mignon. Une belle trouvaille les pas japonais...

Et je termine la journée par un autre jardin le Konchi-in, encore une petite merveille, avec un grand jardin zen.

Et voici ce que je suis censée voir dans ce jardin. Les jardins zen me laissent assez indifférente. C'est supposé t'aider à clarifier ton esprit, le mien vagabonde pas mal.

Samedi : le beau temps est de retour, moi aussi ! Je commence la journée par le Kennin-ji, un temple zen. Toujours la même histoire, des pavillons en bois, des corridors couverts, des panneaux peints et des jardins. Celui-ci est réputé pour son plafond des dragons jumeaux. Trop beau !

Je change un peu d'ambiance au Yasaka-Jinja dans Gion. C'est très animé, il y a un mariage et les séances photos en kimono

Allez, je continue mes visites. Chion-in, temple bouddhiste spectaculaire, monumental... je visite les deux jardins, Yuzen-in et Hojo garden. C'est à flanc de colline, il y a des marches. je ne suis plus très fraiche. Une très belle visite.

J'en ai marre mais je continue. Je termine par une petite pépite, le Shoren-in, le jardin est magnifique, c'est calme et ses panneaux coulissants aux décors floraux sont très originaux.

J'allais reprendre le bus 206 quand je suis tombée sur un mignon petit canal et une famille en train de pêcher à l'épuisette.

C'est la fin d'une belle journée. Tu es gavé des temples, pavillons, panneaux peints et jardins ? moi aussi, mais c'est pas fini !!!!

KYOTO pratique

Prendre le bus : le réseau est super bien conçu, c'est à peu près facile à comprendre. Tous les chauffeurs de bus à qui j'ai demandé des renseignements parlaient assez anglais pour qu'on se comprenne. A l'heure où je te parle, c'est 230Y le trajet, réglable soit avec une carte de transport (Suica fonctionne) soit en monnaie mais avec l'appoint. Pour la petite histoire j'ai réglé le trajet d'un touriste écervelé qui n'avait rien de tout cela, ça marche pas avec la CB ni avec un billet de 10 000Y ! Pour qu'on puisse repartir, j'ai payé sa course. Dans le bus, un écran annonce en japonais et en anglais le prochain arrêt. Pratique ! On peut planifier les trajets avec google maps, c'est assez efficace.

Mardi 16 - mercredi 17 mai

Mardi : je quitte Tokyo et Toco tranquillement. Je prends congé vers 11:00, je prends le métro, je change à Ueno, je me perds, normal c'est immense ! et j'arrive à Tokyo Station. Je suis les panneaux pour le Shinkansen. J'ai lu pas mal de blogs et de conseils sur comment prendre le train au Japon. Je t'avoue un truc, ça m'a cassé la tête et je n'ai pas tout compris. Je sais juste que, dans mon cas, ça n'était pas la peine d'acheter le JR pass (le fameux sésame pour voyager sur les lignes JR dont tout le monde parle). Voilà ! Donc je me pointe devant une machine je clique, je choisis "non reserved seats" (parce que j'ai quand même compris un truc c'est que c'est moins cher sans siège attitré), je paye, je reçois 2 tickets et je trouve que c'est pas cher pour un Shinkansen Nozomi. Je t'explique, le Nozomi, c'est le plus beau, le plus rapide, le plus mieux ! Je montre mes 2 tickets à l'agent devant les portillons. Ben non madame, il faut acheter un 3ème billet, "the fare ticket" et faire la queue, là-bas avec tous les touristes. Ah oui je me disais bien aussi... ! Donc j'ai 3 tickets, un à 8360Y, un à 4460Y et le 3ème c'est le reçu ! Il y a un train toutes les 15 minutes environ, quais 16 à 18, je choisis le Nozomi n°31 de 12:12, ce qui me laisse le temps d'acheter un bento de folie !

Pour la petite histoire, il y a des agents qui passent régulièrement dans le train, qui saluent le wagon en entrant, qui saluent le wagon en sortant et qui s'excusent de te déranger. Les "non reserved seats" sont affectés aux wagons 1 à 3. Et c'est pas la peine de paniquer, il y a plein de places disponibles.

Arrivée en gare de Kyoto à 14:25. Mon hôtel, le M's Est Nanajo, est à 15 minutes à pied. Trop bien ! J'ai une mini chambre, mini salle de bain. Je sens que je vais être bien ici, après plusieurs nuits (Singapour, Haneda et Tokyo) passés en dortoir. L'hôtel est assez bien placé, il est à côté de la sublime rivière Kamo. C'est par là que je commence mes visites. Il fait un temps canon, les promeneurs sont de sortie, un papi donne à manger aux canards et aux grues. Il me fait "hungry" en montrant son estomac et les oiseaux. Ah oui je ne t'ai pas encore dit, mais tout le monde parle au moins un minimum d'anglais, même les papis au bord des rivières.

Ensuite, je te prouve que l'amitié entre un ragondin et une tortue est possible.

La rivière mène tout droit au quartier de Gion, celui des geishas et maikos, quartier aux maisons traditionnelles. Cela sert maintenant de décors aux touristes qui louent des kimonos pour se prendre en photo.

Je suis aussi à côté du petit ruisseau arboré, Shirakawa, qui mène au quartier de Pontocho et de ses restaurants. C'est très très mignon.

J'ai terminé ma journée au Nishiki market et dans la rue très commerçante Shijo-dori. 

Mercredi : je regroupe mes visites au centre de Kyoto et relativement proches de mon hôtel.

Le jardin Shosei-en : c'est joli, mais je suis déçue. Je pense que je ne suis pas tombée au bon moment, le jardin est plein de mauvaises herbes, ce qui est très étonnant pour un jardin japonais. Il y a un grand étang, très peu de fleurs, plusieurs jolis pavillons de thé fermés ou en travaux, et pas un petit banc pour apprécier.

Ensuite, c'est juste à côté, le temple Higashi Hongan-ji, monumental.

Puis son voisin, le Nishi Hongan-ji, qui lui ressemble comme un jumeau, avec en supplément un joli jardin.

Puis le très esthétique Toji, sa pagode à 5 étages, son magnifique jardin, sa collection de bouddhas anciens. Visite express avant la fermeture.

Je suis à côté du musée du train, mais c'est trop tard pour visiter. Je vais me reposer dans le joli parc Umekoji où il y a quelques vieux wagons et trams. En cette fin d'après-midi, c'est aussi un lieu pour promener les petits enfants, les chiens, faire du vélo... très sympa.

Samedi 13 mai

C'est l'heure du grand départ, je quitte l'Asie du Sud Est pour une autre planète et un autre voyage. Direction Tokyo ! J'ai pris le métro pour aller à l'aéroport de Changi. Comme à l'aller, pas de queue, pas d'attente, je scanne mon passeport et hop, c'est réglé. En attendant mon vol, je profite du butterfly garden au terminal 3 et je m'offre un lunch au Prêt à Manger, c'est le même plateau que je prends à Paris !

Décollage à 13:55, arrivée 21:50 à Tokyo Haneda.

Pour ce qui concerne les formalités pour entrer au Japon. On a le droit à 90 jours d'exemption de visa. Ils ont fait sauter toutes les restrictions liées au covid. Il faut juste remplir un formulaire sur le site internet Visit Japan Web. Petit stress avant le passage à l'immigration, je n'ai pas réussi à compléter leur **** de formulaire, impossible de prendre la photo de mon passeport. Il y a une fille qui a eu pitié de moi à l'aéroport et qui a tenté de prendre cette **** photo, elle a dû essayer 20 fois, pas possible. Du coup je n'ai pas le QR code que je suis censée montrer aux douanes... Ben c'est la peine de stresser, il y a une distribution de formulaires dans l'avion et si vraiment on est passé à côté, il y en a aussi dans l'aéroport au niveau de la récup des bagages. Voilà, trop facile !

La plupart des hostels et guest houses sont fermées après 22:00. Du coup, j'ai réservé une première nuit dans un capsule hotel dans l'aéroport d'Haneda (Haneda 1st Cabin). J'ai pris le free shuttle bus qui relie les différents terminaux, trouvé sans problème mon hôtel. Et j'étais vraiment comme une gosse chez Disney en découvrant ma capsule, les sanitaires communs, le onsen (pas utilisé), et tous les petits gadgets mis à disposition (dont des fers à lisser). Inutile de dire que j'ai à peine dormi. Mes voisins adorent zipper et dézipper leurs valises et farfouiller dans des sacs plastique...

Dimanche : j'émerge tranquillement, je retire de l'argent, je prends un petit déjeuner et je file dans le métro pour rejoindre Tokyo. J'ai acheté à Paris 13ème une carte SUICA déjà créditée, ça marche nickel, pas besoin de s'interroger sur le prix du ticket de métro, on badge, ça débite le bon montant, un problème en moins. J'ai choisi la Guest House Toco. C'est une auberge de jeunesse, lits superposés en dortoir. C'est pas pour ça que je l'ai choisie, mais pour sa proximité avec le parc Ueno et la gare de Tokyo, mais aussi pour son architecture complètement nippone et son petit jardin. Et en plus ils sont tous hyper sympas.

Il fait moche, il fait frais, je commence par le parc Ueno. J'ai rencontré au restaurant un couple de japonais qui avait en mains une brochure Matisse. Je louche dessus, je les interroge, ils me tuyautent : c'est au MET que ça se passe. Bingo ! Très belle expo, très complète.

Ensuite, une petite visite au Toshogu Shrine.

Voilà, ça suffit pour aujourd'hui.

Lundi : je commence bien la journée au Toco avec un petit déjeuner typiquement japonais, soupe miso et onigiri. C'était tellement bon ! Ca se gâte côté météo, il fait moche, il fait frais, les musées sont fermés, je vais jusqu'à Asakusa à pied. Je me balade au sanctuaire du même nom, le Senso-ji est le plus vieux temple bouddhiste de Tokyo. Et je passe pas mal de temps dans les petites rues commerçantes autour. Il y a tellement de trucs à manger, c'est du délire. Après une bassine de soba hyper délicieuses pour le déjeuner, je me laisse tenter par une glace au matcha.

A 15:00 j'ai RdV à mon hostel pour un atelier de tye and dye à l'indigo. Ca fait des jours que je me fais une joie de participer à cet atelier. C'est en japonais, avec des japonais, une fille me traduit quelques éléments en anglais. J'ai apporté un TS blanc et c'est parti pour patauger dans la cuve d'indigo avec les gants plastique. Je suis trop contente du résultat !

J'ai beaucoup aimé le quartier de Toco, c'est résidentiel, pas de grands immeubles, pas de néons, pas de boutiques, très tranquille, pas touristique. C'est une bonne entrée en matière pour découvrir le Japon. Et chez Toco, on fait des trucs originaux, atelier indigo et ce matin, je surprends le jeune barrista dans le jardin en train de secouer une casserole au-dessus d'un réchaud. Qu'est-ce que tu fais mec ? vas-y ouvre la bouteille. Le coquin a fait infuser des grains de café dans une bouteille de whisky (vide, je précise au cas où tu aurais envie d'essayer). Ensuite il torréfie. 30 minutes à brasser ses grains. J'ai pas ta patience !

Demain c'est Kyoto.

Mardi 9 - samedi 13 mai

Mardi matin : je quitte Bingin Beach en taxi pour l'aéroport de Denpasar. Vol Singapore Airlines, ils sont parfaits comme d'habitude. Décollage à 10:30, pas une minute de retard, arrivée à Singapour à 13:00. La seule formalité en ce moment, c'est la "arrival card" à remplir en ligne 3 jours avant le départ. Ils font tout un foin, alors qu'on peut la remplir manuellement à l'aéroport. Enfin bref, mon passage à l'immigration d'un pays n'a jamais été aussi rapide, je pense que chrono en main, ça m'a pris 2 minutes. Je trouve la station de métro (MRT) assez rapidement, j'étais contente, j'avais 10$ en poche pour acheter mon ticket, ben non madame, on ne vend plus de ticket !!! Et alors ? tu passes ta mastercard à la borne. Soit ! A la station Tanah Merah, il faut changer de métro pour aller jusqu'à la station Raffles. Et fausse joie, non je n'ai pas de réservation au Raffles, j'ai pas gagné au loto !! mais je vais à l'hostel Hipstercity. C'est bien placé, ça coûte une blinde, et je sais que je ne vais pas dormir pendant 4 nuits. Voilà !

Il est 15:00, j'ai posé mon backpack, enfilé un short, il fait une chaleur diabolique et je marche jusqu'à Kampong Glam, le quartier que j'avais tant aimé en 2013. C'est trop bien! Les mille et une nuits, du street art, et une Haji Lane complètement bobo. On voit les coupoles de la Sultan Mosque d'un peu partout.

J'ai toujours l'air d'une biche affolée quand je dois traverser une rue, traumatisée par Bali, le Vietnam et la Thailande. Ici, aucun danger, on ne traverse que quand le bonhomme est vert, il n'y a pas de véhicules à contresens, personne n'accélère pour tenter de mettre fin à mes jours, pas de klaxons, pas d'insultes. Je peux enfin me détendre.

Mercredi : je ne voulais pas m'épuiser, mais... impossible de me calmer, je cours dans tous les sens. Au programme :

le petit quartier de Telok Ayer, dans Chinatown, quelques jolies petites rues, Club St, Ann Siang St, avec leurs anciennes shophouses colorées, c'est très mignon. Dans Telok Ayer St, Thian Hock Keng temple, Nagore Dargah qui abrite le indian muslim heritage center.

Je passe ensuite dans Chinatown et ses rues colorées, le temple Buddha tooth relic, le temple indien Sri Mariamman

Je déjeune dans un food court et au lieu de rentrer me reposer un peu, je me dis que c'est bête de faire l'aller-retour alors que je suis à côté du métro. Du coup, je vais sans transition aux Gardens by the Bay (Telok Ayer - Bayfront, facile !). Encore un choc en arrivant là-bas, 1) c'est un parc immense, on peut s'y balader gratuitement 2) c'est sublime, ils ont une collection hallucinante de plantes et d'arbres 3) si on veux faire une attraction (flower dome, cloud forest...) c'est très cher. Je me décide pour Cloud Forest, une serre géante, une cascade, une nature luxuriante reproduite avec des arbres, des plantes et des fleurs exotiques. C'est magique. Je suis moins fan du thème d'avatar... 

Je suis venue à Singapour en grande partie pour visiter ces jardins. Je continue mon exploration de la partie gratuite. C'est incroyable le nombre d'arbres et de plantes qu'ils ont réunis, il y a aussi de belles sculptures, et des vues dingues sur Singapour. J'ai marché autant que j'ai pu. Je reviens demain.

Jeudi : je refais plus ou moins le même programme. Je retourne à Chinatown pour profiter un maximum du quartier et de son ambiance (et d'une soupe de wontons), en passant par Singapore City Gallery qui explique les évolutions architecturales de la ville, les enjeux climatiques...

Aujourd'hui, je rentre me reposer avant de retourner en fin d'après-midi aux Gardens by the Bay. J'achète mon billet pour monter au SuperTree et sa plateforme à 380° qui domine Singapour. Je continue aussi ma déambulation dans les jardins, je dine au food court chez Hawker Chan, une étoile au Michelin pour son chicken rice. Come on, it's just chicken rice, c'est pas si incroyable que ça !!! Et j'assiste au beau spectacle Garden Rapsody. C'est aussi très beau de nuit. Voilà, encore une journée dingue passée à Singapour.

Vendredi : on se calme ? pas trop ! Je commence par me balader sur les quais jusqu'au Merlion, le symbole de Singapour et je tombe sur des gens en train de poser la gueule ouverte. Puis je vais jusqu'au musée Peranakan en apprendre un peu plus sur la culture et les origines des Singapouriens.

Tout ça pour ça...

Après la culture, une aventure : je m'installe dans un resto pour déjeuner, j'appelle le serveur, il ne peut pas prendre ma commande, il faut que je scanne le QR code. Je ne peux pas monsieur, j'ai un vieux smartphone, tu vois, attends je te montre, il veut pas scanner... du coup je ne peux pas manger ? Bah non ! j'échoue chez Kayser, salade, yaourt, un mal pour un bien.

En fin d'après-midi, je retourne à Kampong Glam, pour diner dans Haji Lane. 

Pour conclure ces 3,5 jours à Singapour : c'était chaud, c'était moite, c'était excitant (trop), j'ai failli me faire un claquage à cavaler partout. J'aime toujours autant cette ville, c'est beau, c'est safe, c'est propre, tout est bien pensé pour que chacun ait sa place, piétons, vélos, voitures, il y a des arcades et des arbres partout pour rafraichir et faire de l'ombre, des shopping malls partout (stations de métros, immeubles de bureaux...). Une parfaite alchimie entre l'ancien et l'ultra-moderne. Je ne m'attache qu'aux apparences, pas de politique. Transition parfaite vers le Japon.

Samedi 6 - Lundi 8 mai

Samedi : j'ai recontacté le driver Wayan, celui qui m'a emmenée à Jatiluwih le 24 avril. On fait Ubud - Bingin (Uluwatu) en 2 heures, beaucoup de trafic. Je m'installe à la Bingin Bienvenue guest house. Je ne suis pas à côté du temple d'Uluwatu, il n'y a pas grand chose par là-bas, mais je me suis rapprochée d'une des nombreuses plages de la péninsule de Bukit. Je me suis interrogée pendant des plombes pour savoir quelle plage, Balangan ? Bingin ? Padang Padang ?... en fait mon choix a surtout été dicté par les disponibilités sur Booking. La guest house est vraiment super mignonne, joli jardin, jolie petite piscine, joli bungalow, salle de bain en extérieur. Voilà, bonne pioche ! Malheureusement, il n'y a pas grand chose d'autre autour que des villas et des guest houses. Il n'y a que le Cashew Tree. Ca me va, c'est franchement au-dessus de mon budget, mais je n'ai plus de cash, je paye par carte, je me lâche, en plus c'est délicieux.

Dimanche : je vais à la fameuse plage de Bingin. Pas loin si on prend les raccourcis, encore faut-il les trouver, puis ne pas s'embrouiller dans les nombreux escaliers casse-gueules. Bon, je me doutais que ça ressemblerait à ça : une falaise, des escaliers, une mini plage surtout à marée haute, des rochers glissants, des resto accrochés à la falaise, quelques surfeurs... et encore heureux, c'est accessible à pied. Pas convaincue ! J'ai déjeuné, j'ai maté, je suis retournée me baquer dans ma piscine.

Lundi : je crois que ça fait 4 fois que je viens à Bali et je n'avais encore pas vu le temple d'Uluwatu. En fin de matinée, il fait hyper chaud, pas grave ! j'ai un peu de courage, il me reste quelques roupiahs à dépenser, je me lance. Je prends un scooter avec GRAB jusqu'au temple. Très sympa ce jeune, il m'a bien fait remarqué que j'avais l'âge de sa mère !!! Ensuite je m'acquitte du droit d'entrée de 50 000R, j'enfile le sarong réglementaire pour visiter le temple, et c'est la déception ! Pas possible de visiter, on a juste le droit de se balader le long de la falaise. C'est spectaculaire certes, mais je reste sur ma faim. Et les singes sont bien là, mais ils se tiennent à carreau, donc pas de panique. Je reprends un GRAB pour déjeuner au Cashew Tree puis je retourne dans ma piscine.

Pour conclure ces 20 jours à Bali : l'itinéraire Kuta - Ubud - Jatiluwih - Bali Silent Retreat (Tabanan) - Munduk - Ubud - Bingin Beach. Cette fois-ci, j'avais envie de campagne, de nature, de rizières et de prendre le temps. J'ai vraiment ralenti à Jatiluwih, totalement décéléré au Bali Silent Retreat et ralenti à Munduk. Encore une fois, c'était top. Tu enlèves le trafic infernal et les touristes, tu enlèves aussi toutes les balançoires instagramables et tu pars au frais hors des grands axes et tu retrouves Bali et les Balinais. Comme d'habitude, ce qui m'a le moins convaincue c'est le bord de mer. Et les points forts, ce sont les rizières de Jatiluwih et la retraite silencieuse. Même après 4 voyages, je n'ai toujours pas fini d'explorer Bali. Je me suis aussi régalée à table, j'ai fait le plein de nasi campur, sate ayam, nasi / mie goreng, tempe...

J'ai cassé la tirelire en prenant des hébergements un plus confortables, et comme je n'étais pas sur les axes des bus Perama, j'ai pris des "taxis" (en fait ce sont des chauffeurs privés) pour aller d'une ville à l'autre. Je vieillis et je m'embourgeoise !

Demain je pars pour Singapour, ce sera ma transition entre l'Asie du Sud Est et le Japon.

Mercredi 3 - Vendredi 5 mai

Mercredi : je quitte donc Munduk en bus Perama, départ 13:30 du Panorama Warung pour un trajet d'1h30 à 2h00. J'ai prévenu Ketut, mon moto taxi, de mon arrivée. Il est là. Direction le Pondok Bambu Homestay dans JL Suweta. J'ai mis quelques rupiahs en plus, je ne regrette pas mon choix, j'ai une belle chambre, une petite terrasse qui donne sur le jardin, ils sont hyper gentils. Que des bonnes nouvelles ! Au programme ? Shopping pour le Japon ! Mon objectif est de jeter mes vieux vêtements troués, tachés et trop connotés "je voyage en mode routard" pour des vêtements plus décents. 

Jeudi : je romps avec mes expéditions dans les boutiques pour faire un tour avec Ketut. Au programme :

Le musée des marionnettes et des masques, le Setia Dharma House of masks and puppets. C'est au sud d'Ubud, à 20 minutes de scooter dans un environnement magnifique, il n'y a quasi personne. C'est bien dommage parce que c'est un des plus beaux musées d'Asie du sud est (mon opinion bien sûr). Ils ont reconstruits d'anciennes maisons javanaises en teck et ils ont une collection de masques et de marionnettes de théâtre d'ombre à faire pâlir le musée du quai Branly. En plus, la visite est gratuite, ce qui n'empêche pas de donner un billet bien sûr.

Ketut a trouvé cet endroit fort reposant

2ème arrêt à Mengwi, on continue dans la culture balinaise avec le "musée" Ogoh-Ogoh. Ce sont ces personnages hideux représentant des démons que les balinais font défiler et brûlent pendant la fête de Nyepi. Horreur garantie.

Dernier arrêt, au Royal family temple Taman Ayun à Mengwi. Déjà vu en 2011, mais vite fait.

Voilà, retour à Ubud et au shopping qui m'a épuisé, achats bien maigres par rapport aux km effectués... J'ai quand même rencontré le singe le plus cool de la monkey forest.

Jeudi soir : on continue dans la tradition balinaise. J'achète un billet de Kecak à un papi. C'est une danse traditionnelle, évoquant un épisode du Ramayana. Pas de musique, il y a un narrateur, une 50aine d'hommes qui prononcent "chak chak chak" ou "Kechak" en rythme à une vitesse dingue et des personnages qui dansent et jouent la comédie avec des masques et costumes. Ca se termine avec une transe et un monsieur qui marche sur des braises. A voir.

Vendredi : je passe une partie de la matinée dans les rizières de Kajeng, c'est juste derrière mon homestay. Tu n'es pas fatigué de voir des rizières ? allez, ce sont les dernières.

Le reste de la journée est passé à préparer la suite du voyage, Singapour et le Japon. J'ai vraiment du mal à croire que je serai au Japon dans une semaine !

Dernier diner au Cafe Wayan dans JL Monkey Forest, j'aime beaucoup ce resto. Et pour me finir, rock live au No Mas. Je me suis rendue compte que je n'avais pas écouté de musique live depuis mon dernier passage à Bangkok. Ca date.

Demain je pars à la plage, à Bingin, Uluwatu.